Enviado por quoniam em 27/07/10 – 16:24
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L'organisation de la classe pour faciliter les apprentissages
notes de Martine Roussel
Visionnement de deux temps de classe de MS/GS : ateliers à choix libre pour projets personnels et travail individualisé.
QUESTION DE L'EVALUATION
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Pas de jugement de valeur ?
Si, « très bien ». On s'appuie sur les réussites, pour aller vers l'excellence.
(le système rouge orange vert pose problème).
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l'enfant n'est pas évalué par rapport au niveau de la classe, mais par rapport à ses propres performances.
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On peut faire des brevets en maternelle, mais c'est « enfermant », en maternelle.
L'enfant sait quand il réussit, il est content aussi, même s'il n'y a pas de « brevet. Ce qui est important , c'est que les enfants sachent vers où ils doivent aller (par exemple terminer le fichier)
Pourquoi nous pensons qu'il est négatif de pratiquer une évaluation « très bien / bien / moyen / ... » (ou rouge/orange/vert).
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c'est une conception de l'apprentissage. Qu'est-ce que ça veut dire « apprendre ». Nous considèrons que dans un apprentissage il n'y a jamais d'échec. Chacun a un chemin d'apprentissage personnel, il n'y en a pas deux pareils. L'enseignant peut constater où en est l'enfant de son apprentissage. Quand il ne sait pas faire, c'est qu'il n'a pas fini son apprentissage. C'est la base de la Pédagogie Freinet.
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L'erreur (et non l'échec) est une source d'apprentissage si ce n'est pas jugé.
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Aspect psychologique : amener trop tôt les enfants à constater leurs échecs peut les casser. L'enfant suit son chemin, le groupe, le maître sont là pour l'accompagner.
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Dans le système scolaire qui marche le mieux, en Finlande (copié en grande partie sur All de l'Est), il n'y a pas d'évaluation normative (notée) avant 12 ans.
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Le travail rendu, avec des « couleurs » : ça angoisse les parents et les enfants. Le jeune enfant ne fait pas la différence entre lui et son travail. Il se juge « mauvais »
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Attention à ne pas laisser trop de traces écrites où l'enfant a échoué. Si c'est trop difficile pour l'enfant, on peut lui dire : « c'est encore trop difficile, tu réessaieras plus tard.. ». et on lui montre des activités plus simples.
ORGANISATION DE LA CLASSE
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Articulation entre le projet de l'enfant et la culture collective de la classe
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Les projets collectifs débouchant sur une réalisation individuelle (exemple de l'album à compter) : On a décidé de se fabriquer un album personnel à partir d'un livre apporté par un enfant, ou lu en classe. On observe comment il est construit, on lance les idées, et on réalise chacun son objet à partir de matériel fourni par l'enseignante. La culture de la classe est importante.
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Il y a de très grandes différences entre les enfants : lorsqu'ils construisent un objet personnel (par exemple un livre à compter) l'enseignant voit où chacun en est, sans normalisation. Les apprentissages s'effectuent au rythme de chacun, le groupe peut apporter son aide dans un moment de présentation collectiveSoulever les erreurs ou non ?
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Il n'y a pas obligatoirement lieu de soulever les erreurs. Chacun a un chemin d'apprentissage propre et il les relèvera lorsqu'il sera prêt.
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Plusieurs possibilités dans la classe* moments collectifs de présentation où les autres enfants relèvent ou non* Parfois c'est le maître qui fait les remarques individuellement à l'enfant* Parfois une temps d'échanges a lieu dans le petit groupe qui travaille sur la même chose... les commentaires des autres aident à faire « encore mieux ».* Parfois l'enfant pose un problème au groupe (inventions, constructions )et tout le monde cherche une solution.* Les présentations de peintures, dessins, constructions peuvent être affichées colelctivement et la discussion se fait par comparaison (cela enrichit les échanges)* Et l'autocorrection ? Il faut du matériel très adapté et visuel... mais souvent, je préfère que les enfants viennent me voir parce que cela me permet de discuter avec eux de leur réussite ou des raisons de leurs difficultés..
Il n'existe pas une seule façon de faire, sinon on entre dans un carcan qui emprisonne.
L'organisation de la classe est souple, le maître doit réfléchir à toutes les façons possibles de faire, adapter au groupe, inventer avec les enfants au fil des besoins
Le jeu ou le travail ?
« ce n'est pas le jeu qui est important pour l'enfant, mais le travail » invariants de Célestin Freinet
à remettre dans le contexte historique des échanges entre Freinet et Montessori sur la place du jeu « programmé » que Freinet contestait. Pour l'enfant, le jeu est un travail. voir échanges dans chantiers maternelle la différence entre la pédagogie Freinet et la pédagogie active, c'est que nous ne cherchons pas à rendre l'apprentissage attractif en le masquant derrière un jeu l'apprentissage est dans la vie !
« C'est la vie par la vie pour la vie ! »
« C'est en organisant le travail que la discipline vient. »
Freinet